Terrassé!

Hier nous avons commencé à creuser les tranchées pour le passage des gaines techniques et pour l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.

Concernant les gaines techniques, le terrassier a utilisé un godet de 30 pour creuser les 58 m nécessaires aux raccordements. Nous y avons déposés les gaines, du 90 pour l’électricité (pour les câbles de 2*16 et 3*1.5 mm²) et trois gaines de 40 pour l’eau potable, les PTT et une réservation.

Ce qui fut très marrant, c’est le passage des câbles électriques dans la gaine de 90 sans l’aiguille… Je me suis d’ailleurs découvert de nouveaux muscles.

Nous avons décaissé la moitié de la façade est, toute la façade nord et la moitié de la façade sud afin de remédier à un problème récurrent d’inondation du vide sanitaire. En effet, la source d’eau passant sous la maison est insuffisamment drainée malgré le puit  et les 3 drains de 100 déposés aux fondations en amont.

Je n’avais pas drainé le côté nord car le sol étant toujours très sec, je pensais que la source passait largement dessous. Et bien, je me suis trompé…

Enfin, concernant les eaux usées et pluviales, le terrassier a fait deux tranchées qui finissent par se joindre. Pour les eaux usées, il y a 34 mètres entre la maison et le tabouret.  Pour les eaux pluviales, moitié moins.

Je ne sais pas encore quelle va être la facture pour du CR8 en 120 mais je crois qu’elle va être bien salée…

Finalement ce soir, après avoir nivelé les tranchées, bien dégagé les fondations pour le passage du drain puis commencé à verser le sable sur les gaines techniques, je ne sens plus ni mon dos ni ma nuque. C’est l’ostéo qui va être content!

Le moment de vérité

J’ai reçu avant-hier la scie tandem Bosch dont je vous ai parlé dans le précédent article.

Vous vous demandez alors, peut-être, si l’investissement s’est révélé judicieux?

Et bé oui!

Malgré son prix (autour de 350 roros), je dois avouer que cette scie va au delà de mes attentes. Non que je veuille en faire la publicité mais quand vous vous coupez quelque chose avec des outils inadaptés, vous perdez du temps, vous vous énervez, et vous finissez par désespérer de ne pas avancer dans votre chantier.

Oh! J’ai bien lu les conseils dispensés ici et là sur les forums mais vu l’épaisseur de l’isolant, et surtout les mini coupes à effectuer pour glisser la laine de bois entre les chevrons, cela devenait rapidement un sacerdoce.

Désormais avec cet outil, les coupes sont ultra nettes, génèrent beaucoup moins de poussières et surtout je travaille 3 fois plus vite. Bref, je retrouve le sourire.

Quant aux capricornes, et bien à force de xylophène, j’ai bon espoir de les vaincre. Qui plus est, il s’agirait plutôt du petit capricorne qui sévit dans les vieux arbres fruitiers. Cela tombe bien, le terrain face à ma maison est un verger…

La laine de bois

Après avoir essayé divers ustensiles pour la découpe, il s’avère qu’au delà de 120 mm d’épaisseur, je rencontre pas mal de problèmes.

En fin de compte, pour les épaisseurs minces jusqu’à 80 mm, la scie sauteuse ou la scie circulaire conviennent parfaitement. Peu de poussières et coupes très nettes.

Pour du 120 mm, la scie égoïne électrique, ayant une lame un peu plus longue, est plus adaptée à cette épaisseur mais engendre beaucoup de poussières, plus de bourres et donc plus de pertes. Les coupes sont très grossières.

Pour le 200 mm, je suis obligé de tracer la coupe sur les 2 faces des plaques de laine de bois, puis de couper de chaque côté. Le résultat est loin d’être optimal, je perds un temps considérable (avec ces satanés chevrons posés n’importe comment) et je m’énerve d’autant plus. Je vais donc refaire le travail d’isolation sur cette face.

Donc quitte à être trop méticuleux, j’ai décidé d’acheter une scie alligator comme le recommande Homaterm. La qualité des coupes sera certainement bien meilleure et le gain de temps indéniable. Mon choix s’est donc porté sur la bosch GFZ 16 35 AC. Vu la quantité à couper, l’investissement ne sera pas vain.

J’ai construit un chevalet pour gagner en confort de coupe. Cela me permettra donc d’optimiser le gain de temps ainsi que la qualité des coupes (et si cela ne fonctionne pas, je pourrais toujours y poser une toile. Euh… une très grosse toile).

L’attaque des capricornes

J’avais déjà trouvé un charançon mais depuis quelques jours, je trouve des capricornes de maison (presque une dizaine). Du moins, cela y ressemble vraiment. (à comparer avec: ces sales bêtes).

Et ça me stresse! Ces bestioles se régalent particulièrement des épineux et là, ils ont vraiment de quoi faire un festin.

Alors dans le doute, j’ai stoppé mon travail d’isolation et avec mon frère, nous avons bombardé de xylophène toutes les zones encore non traitées (façade extérieure sud, bureau, chambres et salles d’eau). Je ne sais pas qui de nous ou des insectes aura le mieux résisté…

Le retour du poêle de masse

Lorsque j’ai débuté les plans de la maison, j’avais déjà en tête l’idée d’installer un poêle de masse. Avec mon autre beau-père, Jean-Claude, nous avions d’ailleurs installé de grosses poutres IPN afin de supporter son poids (du poêle pas du beau-père (cf cet article).

Au tout début, j’ai regardé du côté des poêles industriels Tulikivi et nunnauuni. Malheureusement le prix et  l’aspect (un peu pierre tombale), ne nous convenaient pas vraiment.

Après quelques recherches, je me suis donc tourné vers les artisans, et j’ai surtout pris connaissance d’un véritable professionnel qu’est Marcus Flynn. Le prix est déjà largement plus abordable et son travail de toute beauté:

Mais là aussi, le budget devenant trop serré, nous avons fini par mettre le choix de l’artisan de côté mais sans jamais vraiment l’abandonner.

Finalement, je m’étais déterminé à l’auto construire à partir de plans obtenus par Heikki Hyytiäinen (à vos souhaits!), LE spécialiste du poêle de masse à travers le monde. Mais sa connexion internet désastreuse, le rejet par mon épouse de ce poêle et mes doutes quant à l’efficacité de ce mode de chauffage m’ont fait abandonné le projet. Nous nous étions alors portés sur un poêle classique à convection (cf cet article).

MAIS, depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et sans jamais abandonner l’idée de mon poêle de masse, je n’ai eu de cesse de supplier convaincre mon épouse pour revenir à mon notre choix initial.

En fait, à force de lectures et de recherches, j’ai finalement estompé mes doutes. Et en optant pour l’agrandissement du 1er étage, pu habilement contourner le refus systématique de ma femme (je vais combler la moitié du vide sur séjour (~28m²) par un nouveau plancher).

Enfin bref, mon choix se porte à nouveau sur l’autoconstruction mais à partir de plans fournis par l’association nord-américaine du poêle de masse: mha-net. L’objectif étant de ne pas dépasser les 2500€.

Alors, certes, passer de 15-20000€ (pour des poêles industriels en stéatite) à 2500€ (pour un poêle fait soi-même) peut paraître totalement inepte. Mais lorsque l’on regarde le prix de la matière première, je pense que cela est tout à fait possible.

Preuve en est, certains blogs:

J’ai encore largement le temps de me pencher sur ce projet et nous habiterons probablement la maison avant d’en commencer le montage. Mais je dois bien prévoir l’emplacement exact et donc dessiner les plans avant de couler la chappe.

[edit de septembre 2013]: depuis l’écriture de cet article, nous sommes revenus à l’idée d’un poêle plus classique. Le manque de temps et de courage quant à l’autoconstruction d’un poêle de masse ont eu raison de ma détermination. Voir la section sur le poêle par ici.